Légendes...
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La légende d’Orïan - (3)
A son retour, Orïan est acclamé par tous. Simple garçonnet de cinq ans, il a réussi à sauver plus d’une dizaine d’enfant et le seigneur du village demande à sa mère de lui apporter l’enfant. Le vieil homme est intimidé par tant de maturité et d’honnêteté chez un simple enfant et ordonne que l’on fasse de lui un écuyer. Le seigneur affirme que priver le roi d’un tel chevalier serait lui faire outrage et il prend Orïan sous son aile.
Pour un simple paysan, dont on ignore l’origine qui plus est, c’est là un véritable honneur.
Au vu de son jeune âge, l’enfant est autorisé à rentrer chez sa mère le soir et à partager avec elle les mets qui lui sont octroyés au château.
Durant plusieurs années, Orïan apprend le métier des armes et étudie les lettres en compagnie des professeurs de la cour. Il rencontre ainsi Théos, un lettré qui lui enseigne l’origine des grandes familles. C’est un professeur particulièrement bon et patient qui découvre en Orïan un fils qu’il n’a jamais eu. Un soir, le professeur se laisse emporter et oublie le temps, si bien que lorsque son cours est terminé, la nuit est tombée. Il décide alors de raccompagner l’enfant jusqu’à la modeste masure de sa mère, et, sur le chemin baigné de la douce lueur de la lune, il aperçoit cette dernière. Comme nul autre ne l’avait vu avant, il entrevoit son âme aux travers des rayons de lumière qui dévoilent sa personnalité véritable. Ainsi, les soirs suivants, Théos ne peut se résigner à laisser rentrer l’enfant seul et chaque nuit, il s’approche un peu plus de celle qui deviendra un peu plus tard, son aimée.
A l’âge de douze ans, Orïan a ainsi l’honneur de conduire sa mère jusqu’à l’autel afin qu’elle épouse Théos et cela le remplit d’une immense joie. Le seigneur lui même vient bénir les mariés lors d’une journée ensoleillée.
L’éclat de lune
On raconte que certaines nuit, la lune brille d’une lumière telle qu’elle inonde la nuit d’un rayonnement majestueux. La légende narre qu’au cœur de ce rayonnement, nul être ne saurait mentir ou cacher la vérité et que toute illusion est dissoute au cœur de cette lumière.
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La légende d’Orïan - (4)
Orïan avait conservé les molosses trouvé chez l’homme mauvais et depuis ce temps, ils lui étaient restés fidèles.
Malheureusement, le temps n’épargne ni l’homme, ni les animaux et les deux bêtes vinrent à mourir. Orïan, emplit de tristesse se résigna à emmener leurs corps en forêt afin de les enterrer.
Alors que le soleil se rapprochait lentement de l’horizon, Orïan, se recueillant toujours sur la tombe de ses alliés entendit des cris, des hurlements. La route toute proche était le théâtre d’une attaque de voleurs de grands chemins et l’adolescent, fort d’une dizaine d’année d’entraînement auprès de maîtres d’armes compétent, était loin d’être un lâche.
Seul et sans armes, il se porta au secours des voyageurs. Robuste et agile, il se saisit du premier voleur et l’envoya violemment contre un arbre, l’assommant. Il récupéra ainsi une dague et une épée courte. Cela était amplement suffisant pour s’occuper des brigands et les bandits étaient prêt à prendre la fuite lorsqu’un cavalier vêtu de noir fit son apparition.
L’homme portait une large balafre au visage et les brigands semblaient le craindre autant qu’Orïan. L’homme ordonna aux bandits de tuer l’équipage tandis qu’il s’occuperait de l’adolescent et tel une furie, il lança sa monture vers Orïan. L’équidé semblait cuirassé sur l’ensemble de son corps et ses yeux rouges perçaient l'âme d’un seul regard.
Fièrement, l’adolescent fit face au cheval et se jeta à sa rencontre, plongeant sa lame vers l’encolure de la bête. Pourtant, l’attaque resta sans effet et l’épée de l’écuyer se brisa net sous l’impact. Orïan fut donc piétiné par le cheval et jeté à terre, sans armes ni armure.
Ses blessures l’empêchant de se relever, il était à la merci de l’homme en noir, de l’assassin
Seulement, le soleil avait quitté l’horizon et les étoiles, comme chaque nuit déversèrent un peu de leur lumière sur les épaules d’Orïan, le couvrant d’une armure étincelante. La colère de la lune s’étendit sur les assaillants sous la forme d’une vague de froid et du souffle d’Orïan naquit une épée, fine et légère.
Une nouvelle fois, le cheval cuirassé bondit en avant pour piétiner l’adolescent mais la lame de glace cette fois pénétra l’animal si profondément que son âme fut emprisonnée par les glaces.
Habile bretteur, l’homme en noir tînt tête à l’adolescent, mais nul ne pouvait rivaliser avec le protégé de la lune et bientôt, tel un éclair blanc, la lame de glace vînt se figer dans le cœur de l’assassin, mettant un terme à ses crimes.
Trop peureux pour s’attaquer à pareille furie, les bandits prirent la fuite, laissant le cocher et son chargement intact.
Une nouvelle pluie légère se mit alors à tomber sur les épaules du jeune homme, couvrant ses blessures d’une auréole de lumière et guérissant en un instant ces dernières. Une fois guéri, l’adolescent se redressa pour aller se présenter aux voyageurs.
Or, lorsque Orïan se porta jusqu’à l’équipage, il découvrit le plus merveilleux des spectacles. Enfermée dans la diligence, se tenait une femme, douce et délicate, vêtue de vêtements somptueux, ornés de perles et de pierres. Dès que les yeux du jeune homme se posèrent sur elle, il n’y eut plus en son cœur que cette vision de paradis et il sut que son bonheur ne serait complet qu’à ses côtés.
Malheureusement, Orïan apprit bien vite qu’elle était la seconde fille du roi, promise à un nomade de Goras. Ne pouvant se résoudre à perdre la jeune fille, il demanda à son seigneur l’autorisation d’escorter le convoi jusqu’au désert afin d’en assurer la sécurité.
Le seigneur voyant en cela un moyen de s’attribuer les faveurs de son roi accéda à la requête du jeune adolescent et dès le lendemain, Orïan prit le chemin des grandes étendues de sables.
Le cheval cuirassé
Le plus souvent sauvage ou obéissant à la volonté maligne d’un Rêveur ambitieux, le cheval cuirassé se rencontre parfois dans les régions les plus arides du Rêve. Fougueux et sans pitié, il piétine quiconque entre sur son territoire sauf s’il perçoit en lui un écho à sa haine et à son goût du sang. On affirme que les épée les plus affûtées ne peuvent transpercer sa cuirasse et qu’il est insensible aux flammes. Son regard de feu ne serait d’ailleurs que le reflet des enfers qui brûlent en lui. Un Rêveur qui voudrait s’octroyer les services d’un tel étalon devra néanmoins assouvir sa soif de sang et permettre à sa monture de s’abreuver d’une écuelle de sang frais au moins une fois par semaine.
L’armure étincelante
Il est dit que si une armure d’une grande qualité est exposé à l’éclat des étoiles au cœur d’un combat, elle devient aussi dure que la pierre tout en demeurant aussi légère que le cuir.
L’épée de glace
Il existe dans le Rêve un royaume de glace ou l’hiver dure depuis l’éternité et ou le froid règne sans discontinuer. Le vent est si fort qu’il est presque impossible d’entretenir un feu pendant plusieurs heures. Aussi, il est dit que si un Rêveur parvient à forger une lame au sein même de ce royaume, elle sera, telle la lame d’Orïan, glacée et effilée à l’extrême.
L’eau étincelante
Lorsqu’au cœur d’une nuit sans lune, une pluie fine se met à tomber, un Rêveur sera bien avisé de récupérer le liquide car l’eau récupérée prendra bientôt une tinte étincelante. Le liquide en question est un remède à bien des maux. Elle peut ainsi guérir les blessures des guerriers par une simple application.
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