Légendes...
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Jéom et Mias
Il y a de cela quatre générations, deux frères jumeaux, Jéom et Mias vivaient en Opalia.
De leur plus tendre enfance jusqu’à leur majorité, Jéom et Mias était unis comme les doigts de la main. Pour peu que l’un d’eux tombe ou se fasse mal, l’autre était immédiatement là pour le consoler. Maintes et maintes fois, leur union fut mise à l’épreuve sans jamais montrer le moindre signe de faiblesse.
Adulte, Jéom rencontra une femme d’une grande beauté. Eperdument amoureux, il l’épousa, contre les conseils de Mias. En effet, jalouse de l’union des deux frères, l’épouse de Jéom se montrait froide et distante avec Mias, oeuvrant à chaque instant pour briser le lien qui unissait les frères depuis l’enfance.
Une année après le mariage, Jéom eut un fils. Loin d’être jaloux, Mias s’avéra être un oncle attentionné considérant le fils de son frère comme son propre enfant.
De nouvelles années s’écoulèrent et lorsque son fils eu l’âge de cinq ans, Jéom décida de l’emmener jusqu’à la ville. Profitant du passage d’un marchand, il partit sur le champ sans prévenir Mias, confiant à son épouse le soin de l’avertir.
Mais la jalousie de l’épouse de Jéom était arrivée à un tel point qu’elle complota contre Mias. Lorsque le jumeau de son mari arriva, elle lui mentit et affirma que Jéom était parti avec son fils pour chasser. A l’approche de la nuit, Mias ne voyant pas Jéom rentrer se décida à aller le chercher. Nuit et jour Mias chercha, sans s’octroyer le moindre repos. Deux jours passèrent et Mias perdit peu à peu espoir. Au plus profond d’une forêt, Mias s’effondra, incapable de continuer. Seul et désespéré, Mias perdit la vie dans le froid de la nuit. Les charognards se partagèrent sa dépouille et seules les feuilles mortes recouvrirent peu à peu sa dépouille.
Ainsi lorsque l’automne approche et que les arbres se dépouillent de leurs feuilles, les voyageurs préfèrent éviter la forêt car on dit que l’esprit de Mias y cherche encore son frère.
Les feuillus
Lorsque les feuilles mortes recouvrent le sol d’un tapis coloré, on peut voir apparaître des feuillus. Petites créatures d’une cinquantaine de centimètres au plus, ils ont le corps recouvert de feuilles et vouent une véritable haine à la gent féminine. On ne trouve les feuillus qu’en forêt et lorsqu’ils sont immobiles, rares sont les hommes qui peuvent les différencier des feuilles mortes.
On raconte que les feuillus attaquent tous les groupes de voyageurs hormis ceux qui sont accompagnés d’enfants.
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Vent Sombre
Les premiers explorateurs du Désert du Goras revinrent avec des récits formidables, mais de tous les récits, le plus mémorable fut celui de Charib.
Charib était une jeune aventurier qui lors d’un pari stupide avait juré être capable de traverser le désert. Le jeune homme se mit donc en route à la fin de l’été, profitant de la saison froide, qu’il croyait plus propice à traverser ces régions aux allures de fournaises le jour.
Charib, partit à la tête d’un petit groupe de dix hommes et s’enfonça dans le désert pendant plusieurs jours. Les chevaux, utilisés par le jeune homme, peinaient à avancer dans les dune de sable et la progression du groupe fut plus lente que prévue. Après plusieurs jour, Charib comprit qu’il ne parviendrait pas à traverser le désert à moins de trouver un point d’eau, mais à perte de vue, il n’y avait plus que dunes et sables.
Durant plusieurs jours encore, il se mit à chercher et comme prévu, l’eau vînt à manquer…
Les chevaux, premiers à souffrir de la soif, périrent les uns après les autres, puis vînt le tour des hommes. Bientôt le jeune homme se retrouva seul, épuisé. Le vingt-cinquième jour, le sable se mit à voler… La tempête souffla tant et si fort que Charib ne pouvait voir à plus d’un mètre. Chaque centimètre de sa peau fut bientôt fouettée par le sable et ne pouvant lutter contre les éléments, Charib s’enroula sur lui même pour attendre la mort.
Pourtant, petit à petit, du ciel noir naquît un nouveau vent, chassant la poussière et le sable, rendant son éclat au soleil. S’éveillant une nouvelle fois, Charib constata qu’autour de lui, les dunes elles mêmes s’étaient soumises à la loi de la tempête et qu’elles s’étaient écartées sous la volonté du seul Vent Sombre.
Et à l’emplacement exact ou Charib ne voyait la veille que dune et sable, il découvrit un passage vers l’étendue d’eau qui lui sauva la vie.
Depuis ce jour, à chaque fois qu’une tempête fait rage, le voyageur attend le vent chaud qui le sauvera des éléments.
Vent Sombre
Lorsqu’un Rêveur est en mauvaise posture, pour une raison ou pour une autre et lorsqu’il se croit perdu, il arrive que le Vent se lève et obscurcisse le ciel d’un voile sombre. Lorsqu’un tel phénomène se produit, le Rêveur à tout lieu de se réjouir car il y a fort à parier que le Rêve lui sera bientôt favorable. On raconte que le Vent emporte parfois le Rêveur à des lieues de l’endroit où il se trouvait.
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