Légendes...
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La légende d’Orïan - (1)
Un peu avant la réunification des royaumes Côtiers naquit Orïan, ce jeune enfant robuste et vif au destin si étrange. Dès son plus jeune âge, Orïan dut lutter pour sa survie. Son père, trop souvent guidé par les vapeurs de l’alcool, malmenait sa famille entière. Coups de poings et de ceinturon tombaient comme les feuilles en automne, jusqu’à ce qu’un jour, la mère d’Orïan fut blessée, si gravement que sa vie fut en péril. Se saisissant d’Orïan, elle l’entraîna jusqu’à la rivière toute proche où l’astre lunaire couvrait de reflets d’argent l’eau s’écoulant doucement. Sentant la mort proche, la jeune mère confia son enfant à la rivière livrant ses derniers souhaits à la lune.
‘Oh, toi, astre d’argent dont la lumière survit à travers les ténèbres, écoutes mon ultime prière. La mort bientôt viendra me cueillir et mon cœur souffre de ne pouvoir aider mon enfant. Toi, qui de tout temps a guidé les voyageurs égarés, prend soin d’Orïan et permet qu’au delà de la mort je puisse le voir et l’aimer… encore.'
Posé sur une simple écorce de chêne, la mère confia l’enfant aux flots. Et lorsque la douce lueur de la lune vînt réchauffer ses derniers instants, elle sut qu’Orïan était sauvé.
L’écorce de chêne éveilla rapidement l’appétit des Carnivores des flots, ces étranges créatures à la carapace d’écaille, ondulant au rythme des remous de la rivière. Lentement, sournoisement, les prédateurs approchèrent déséquilibrant de leurs nageoires le frêle esquif du nourrisson. Pourtant, alors que l’écorce de chêne s’apprêtait à se retourner, la lune projeta deux de ses rayons sur la rivière et de la lumière argenté apparurent deux créatures absolument magnifiques. Elles disposaient d’un long corps, se terminant par une queue de serpent. Leurs poitrails puissants et musclés supportaient quatre pattes pourvues de griffes acérées. Au dessus, on pouvait apercevoir deux bras solides et vigoureux. Enfin, la tête de ces créatures était semblable à celle d’une magnifique jeune femme dont les cheveux blancs ondulaient sur les flots. Recouvertes d’écailles d’argent les protégeant de la morsure des Carnivores des flots, les deux créatures défendirent l’esquif jusqu’à ce qu’il s’immobilise sur la berge. Sortant des flots, l’une des créature se dressa sur sa queue et rampa jusqu’à une chaumière toute proche. Là, reflétant l’éclat de la lune sur son poitrail d’argent, elle inonda de lumière la petite masure jusqu’à ce qu’une jeune femme s’éveille et sorte…
Découvrant l’enfant, elle le prit dans ses bras et comme une mère déjà, elle l’aimait. Les créatures, quant à elles, retournèrent à la rivière et depuis ce jour, lorsque la lune imprime sur l’eau son reflet argenté, on voit parfois la tête d’une magnifique jeune femme sortir des flots.
Carnivores des flots
Plusieurs légendes parlent des Carnivores des flots. Il s’agirait en fait de poissons se nourrissant essentiellement de viande, attachés à un territoire donné.
Si l’animal en lui même n’est guère impressionnant, une fois l’an, il se regroupe en banc de plusieurs milliers d’individus. On rapporte qu’un tel regroupement peu ingurgiter un animal de la taille d’un ours en quelques secondes à peine. Les bardes les dépeignent comme des espèce de serpent d’eau, massif, aux yeux globuleux et injectés de sang.
Serpent de lune
Les Serpents de Lune sont des créatures protectrices par excellence. Composés d’une tête de femme sur un corps de serpent agrémentés de deux bras puissant et de quatre pattes griffues, le corps des Serpent de lune reste néanmoins très gracieux et nombreux sont ceux qui se laissent charmer par les ondulations de leur corps. Créature marine à la base, les serpents de lune parviennent néanmoins à se déplacer sur la terre ferme. A la lueur de la lune, leurs mouvements gracieux projettent une myriade de points lumineux qui ont un effet quasi hypnotique sur le Rêveur qui les croise. Les Serpents de Lune sont des créatures gardiennes qui se trouve en général à proximité d’un trésor enfoui par les eaux. Attention toutefois, car ces ccréatures sont jumelles et le resteront à jamais. Si vous croisez le chemins de l’une d’entre elle, l’autre ne saurait être très loin. D’ailleurs, si l’une d’entre elle venait à mourir, l’autre ne tarderait pas à la suivre, par chagrin. Non sans avoir vengé auparavant sa sœur tant aimée.
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La légende d’Orïan - (2)
La jeune femme qui avait recueilli Orïan était une pauvre orpheline sans famille. Nul homme n’avait su voir en elle toute la richesse que cachait son cœur et elle offrit donc à Orïan tout l’amour qu’elle ne pouvait offrir aux autres.
Des événements qui s’étaient déroulés la nuit où l’enfant lui avait été confié, la jeune femme déduisit qu’Orïan était un don de la lune et chaque soir avant de le coucher, elle l’emmenait au dehors, observer l’astre protecteur qui l’avait confié à elle. Chaque nuit, une pluie de poussière étoilée se déversait depuis le ciel sur la tête de l’enfant, le nourrissant physiquement et spirituellement. D’année en année l’enfant se montra fort, courageux et intelligent, aidant sa mère autant que ses jeunes années le lui permettaient. Toutefois, le destin d’Orïan n’aurait pu être celui d’un simple paysan et bientôt, alors que l’enfant approcha de l’âge des cinq ans, le danger une nouvelle fois le guetta.
Alors que sa mère était partie vendre le produit de son labeur au village, un homme vint frapper à la porte de la masure. Bien que fort intelligent pour son âge, Orïan n’avait rien de prudent et il ouvrit la porte à l’inconnu. Ce dernier, un mauvais homme en quête d’enfants le kidnappa et l’emmena jusqu’à son repaire où des dizaines d’enfants était retenus prisonniers. Chaque jour, ils devaient creuser la roche, servir le maître… ou pire encore. Lorsque celui-ci s’absentait, il laissait deux chiens, massifs et méchants à l’entrée du refuge et Orïan assista plusieurs fois à la fuite d’un enfant trop téméraire, rapidement rattrapé par l’un des fauves. Le chien revenait un peu plus tard, les crocs tachés de sang, nouant le ventre de chacun de terreur.
Une nuit toutefois, le maître voulut punir Orïan, à valeur d’exemple et il l’attacha dehors, sous le regard carnassier de ses chiens. Terrorisé, Orïan entendit néanmoins une voix de femme qui chantait dans la nuit, une douce berceuse. Peu à peu rassuré, il reconnut la voix de cette femme, douce et chaleureuse. Lorsqu’il la vit apparaître, simple reflet argenté au cœur de la forêt, il reconnut en elle celle qui l’avait confié aux flots et à la lune. Avec toute la douceur que seule une mère peut prodiguer à son enfant, l’âme s’adressa à son fils.
‘Orïan, mon jeune fils, une nouvelle fois, la lune te vient en aide. De ma voix, je calmerais les chiens. Retournes chez celle qui prend soin de toi.’
Mais Orïan refusa, plongeant ses yeux dans ceux de sa mère, il se mit à pleurer.
‘Partir… Je ne peux pas… Là-bas, il y a plus d’enfants que mes doigts ne saurait en compter. Si tu viens me sauver, alors il faut les emmener eux aussi.’
Prise de panique, la mère observa longuement son enfant.
‘Si je le pouvais, je t’aiderais, mon jeune enfant. Ecoutes moi, je t’en supplie, va t’en, je ne peux les aider.’
Mais Orïan, en larmes, leva les yeux au ciel.
‘Oh, toi lune qui depuis toujours me protège et me nourrit. Me laisseras-tu tel un lâche fuir sans mes amis ?’
A cet instant, alors que la fierté gonflait d’orgueil la mère de l’enfant, une des larmes d’Orïan se figea sous la forme d’une flèche d’argent alors que la lune déposait à ses pieds un arc de lumière. De ses rayons, l’astre toucha les deux molosses, leur insufflant l’amour d’Orïan. La dame d’argent caressa une dernière fois le visage de l’enfant, un sourire aux lèvres et s’évanouit dans la forêt alors que l’aube se levait.
Aussi, lorsque l’homme mauvais s’approcha d’Orïan, les molosses grognèrent sur lui, menaçant de le déchiqueter s’il avançait d’un seul pas. L’enfant menaça l’homme, lui ordonnant de relâcher les autres enfants mais ce dernier ce moqua de lui et refusa. Bandant l’arc de toutes les forces de son petit corps, Orïan tira son unique flèche. Tel un trait de lumière, celle-ci toucha l’homme en plein cœur, le transperçant de part en part. Aussitôt, les enfants ayant assisté au combat partirent en courant conter les louanges d’Orïan et avant que ce dernier ne revienne jusque chez lui, tous le considéraient déjà comme un enfant béni et par delà les frontières du village, on vantait son courage et sa loyauté…
La dame d’argent
Telle une mère, la dame d’argent vient parfois en aide aux Rêveurs. Elle apparaît souvent en chantant une douce berceuse qui endort celui qui mérite son courroux. La dame d’argent est une défenseuse de l’innocence et du courage.
Le trait de lune
On raconte que si un rayon de lumière renvoyé par la lune touche un animal féroce, la créature perd immédiatement toute combativité et peu même se lier d’amitié pour le Rêveur chanceux.
La flèche d’argent
Peu importe qui la détient et qui s’en sert. Lorsque la flèche d’argent est lancé, elle atteint à coup sûr sa cible, traversant tous les obstacles sur son passage sans même les blesser ou ralentir. Ce n’est que lorsque la flèche atteint sa cible en plein cœur qu’elle arrête sa course, tuant à coup sûr l’ennemi ciblé. La légende raconte que la flèche d’argent disparaît une fois qu’elle a rempli son devoir pour réapparaître au hasard du Rêve.
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