Légendes...

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Douceur

Il était une fois, dans un royaume lointain, un roi, bon et généreux à qui la vie avait fait cadeau d’une fille merveilleuse, Douceur.
Cette dernière passait ses jours à soigner et à divulguer des soins aux plus nécessiteux.

Toutefois, il était un homme que la situation désespérait, un homme au cœur noir, maîtrisant les vertus des plantes, et vivant de la vente de ses remèdes et poisons. L’homme, privé d’une partie de ses revenus décida d’empoisonner le roi et de ne livrer le remède qu’en échange de la princesse. Ainsi, il soudoya un serviteur du palais et bientôt le roi tomba gravement malade.

Dès le lendemain, l’herboriste réclama la princesse en échange du remède mais le roi refusa. Toutefois, Douceur, voyant son père dépérir jour après jour pris le parti d’aller se livrer d’elle-même.
Certes le roi fut guéri, mais ce dernier pleurait chaque jour la perte de sa fille bien-aimée.

Un jour pourtant, un prince courageux se décida à aller trouver l’herboriste pour délivrer la princesse. Voyant le prince arriver, l’herboriste façonna un bloc de pierre et y insuffla le feu, donnant vie à une créature étrange et maléfique.
Mi-pierre, mi-feu, la créature se jetta sur le prince et un long combat s’engagea. Toute la nuit, le prince évita les coups portés par la créature sans parvenir à la blesser, fatigué et en proie au découragement, le prince entrevit pourtant la princesse Douceur. Immédiatement, le prince fut empli d’une énergie nouvelle, d’une force qui le submergea intégralement. D’un coup puissant, il parvint enfin à glisser sa lame au plus profond de l’être de pierre, le tuant sur le coup.
Il délivra alors la princesse et captura l’herboriste.

Ce dernier fut jeté en prison et on dit que les premiers sons qu’il entendit de là-bas furent les cloches célébrant le mariage du prince et de la princesse.

Rocaille de feu

Le conte de fée de Douceur est connu de nombreux bardes qui l’ont exporté sur une bonne partie du globe insistant souvent sur la description de la créature combattue par le prince.
Selon leurs descriptions, cette créature possède quatre membres et une queue. Son corps est tel un brasier enfermé dans une armure de pierre et pour la blesser, il n’y a pas d’autres solutions que de plonger sa lame entre deux des écailles de pierre qui recouvrent son corps. La taille de la créature dépend souvent du conteur et elle peut osciller entre un mètre cinquante et quatre mètres au garrot. Plus forte que rapide, la créature profite de son armure pour encaisser les coups. En effet, parvenir à glisser sa lame entre deux écailles de pierres relève de la chance et même lorsque les coups du prince portaient, seul un quart d’entre eux parvenaient à se glisser entre les écailles.

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Les événements de Flanc-de-Roche

Beaucoup ont entendu parler de Flanc-de-Roche, ce village que nul n’ose approcher.

Il y a bien des années, résidait en ce lieu plus d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants.
Comme son nom l’indique, c’était un village dont les modestes masures s’accrochaient aux flancs de la montagne. Le sol étant impropre à l’agriculture ou à l’élevage, les habitants du village ne vivant que des revenus de la mine de sel toute proche.
Des convois de marchands approvisionnaient régulièrement la ville en nourriture et en vivres. Et, somme toutes, les mineurs de Flanc-de-roche menaient une existence tranquille jusqu’au jour où la famine s’abattit sur le pays.
Dès lors, les convois de vivres se firent rares et les prix des marchandises exorbitants. Dans de telles conditions, les familles du petit village vinrent vite à manquer du nécessaire et le conseil du village se réunit pour prendre une décision.
A contre cœur, il fut décidé d’emmener les enfants les plus faibles dans la montagne et de les laisser seuls. Ainsi fut-il fait, et plus d’une centaine d’enfants furent abandonnés au cœur de la montagne.
Durant tout le temps de la famine, les voyageurs et les marchands délaissèrent Flanc-de-roche et ce n’est que lorsque la nourriture se fit moins rare qu’un marchand revint au village.

On dit qu’il ne trouva là-bas que des morts.
Tous les habitants de Flanc-de-roche avaient péris et leurs corps étaient étendus à même le sol, aussi blanc et durs que les blocs de sels de la mine. Le marchand remarqua aussi que les corps des morts portaient des traces de morsures pas plus larges que ne pourraient le faire la bouche d’un enfant. Or, le marchand avait eu vent de la solution adoptée par le conseil et bien qu’il n’y ait jamais eu de preuve que les enfants étaient à l’origine des blessures sur les corps, il fut décidé que nul ne reviendrait jamais à Flanc-de-roche.

Aujourd’hui encore, ces tristes événements sont contés et les bardes les moins regardants affirment que les enfants abandonnés sont revenus se venger, qu’ils ont transformés les parents indignes en statues de sel avant de se nourrir de leurs chairs.

Les enfants de Sel

Aux abords des montagnes et des mines, il est assez fréquent de rencontrer des enfants de Sel.
Ces petites créatures n’ont d’enfantin que le nom.
D’environ 1 mètre de haut, les enfants affichent un corps décharné, totalement blanc, ils ont les yeux injectés de sang et montrent volontiers les dents. On affirme que certains sont capables de transformer les créatures qu’ils croisent en statues de sel et qu’ils se nourrissent alors de leur chair. De nature plutôt craintive, ils n’attaqueront que s’ils sont en fort surnombre. Agissant en groupe, ils lapident leurs adversaires à l’aide de petites pierres.
Toutefois, si un Rêveur prévoyant offre de la nourriture à ces créatures, il est fort probable qu’une partie d’entre eux lui seront favorables et le laisseront partir. Ceux-là ne lèveront même pas le petit doigt pour aider les enfants de Sel qui décideront malgré tout de s’en prendre au Rêveur.

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