Les royaumes du réel - Steppes d'Opalia

 

« … L’Opale, pierre précieuse translucide bleu pâle tachée de vert et d’or, a donné son nom à cette province du nord. A voir les collines verdoyantes et de larges montagnes qui rejoignent un ciel bleu azur, on s’attend à trouver des belles bâtisses et des champs à perte de vue et pourtant il n’en est rien. Du ciel en Opalia vient tout le malheur. Au sud se trouve le désert de Goras. Emmené par des tourbillons puissants, le sable se mêle aux nuages qui charrient le minéral sur des milliers de kilomètres jusqu’en Opalia. A l’automne, lorsque les feuilles des arbres d’Opalia se teintent de rouge et d’ocre, les anciens disent qu’ils appellent sur eux la malédiction. Les pluies d’automnes se teintent de jaune et d’ocre. Le sable se mêle à la pluie rendant la terre de plus en plus aride, impropre à l’agriculture… »

De nombreux voyageurs ont cherchés en vain les richesses des Steppes d’Opalia. Depuis des siècles, ce peuple, courageux et robuste a survécu aux nombreuses famines et aux terribles pluies de sables. Et si chaque année, les paysans d’Opalia y parviennent, ils le doivent uniquement à leur résistance et à leur ingéniosité. Heureusement, les montagnes au nord du pays sont riches en minerais et les Steppes permettent aux maigres élevages de subsister, mais les ressources qui se dégagent de ces activités sont particulièrement maigres et chaque Opalien apprend dès le plus jeune âge à se passer du superflu et à se limiter au strict nécessaire.

Les marchands qui arpentent leurs terres affirment que certains de leurs guides peuvent marcher des jours entiers sans ressentir la faim et qu’une simple couverture permettra à l’enfant le plus frêle de survivre à une nuit d’hiver.

Opalia est, en outre, le seul Royaume à subir les pluies de sables, phénomènes étranges ou le sable se mêle à la pluie rendant, chaque année, des hectares de terres, impropre à la culture.